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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


Le coup de poker de Papandreou

Publié par Mulder sur 1 Novembre 2011, 16:32pm

Catégories : #Crise de l'Euro


Le coup de poker de Papandreou

 

| Photo Thierry Roge/Reuters

En proposant un référendum sur le plan d'aide à la Grèce, le Premier ministre du pays, George Papandreou, a surpris tout le monde. Les marchés et certains décideurs politiques jugent sévèrement l'initiative.

Adrien Gaboulaud (avec Reuters) - Parismatch.com

 

 

Il y a moins d'une semaine, Nicolas Sarkozy, comme d'autres chefs de gouvernements européens, avait beau jeu de clamer que le sommet de l'Union européenne avait permis d'éviter la «catastrophe» au monde entier qui menaçait de «sombrer». Pourtant, le plan européen, censé sauver la Grèce et la zone euro, vient de subir un sérieux revers. Le Premier ministre grec, George Papandréou, a annoncé lundi que les électeurs se prononceraient par référendum sur ces nouvelles mesures -parmi lesquelles un effacement de 50% de la dette grecque détenue par les banques et une recapitalisation de ces dernières. Problème: en Grèce, l'accord européen est très mal perçu et a toutes les chances d'être rejeté.

«Nous faisons confiance aux citoyens. Nous croyons en leur jugement. Nous croyons en leur discernement», a pourtant affirmé George Papandreou lors de l'annonce de ce référendum. Pourtant, la décision suprise du chef du gouvernement a déjà déclenché un véritable chaos. Il faut dire qu'il n'avait prévenu ni les autres membres de la zone euro, ni même son ministre de l'Economie, Evangelos Venizelos, pourtant particulièrement impliqué dans les négociations autour de l'austérité exigée par les bailleurs de la Grèce. Au sein même du Pasok, le parti socialiste grec au pouvoir, l'initiative fait des vagues. Six de ses membres influents ont exigé la démission de George Papandreou, au motif que «le pays a besoin immédiatement d'un gouvernement politiquement légitime et d'un projet de renouveau national».

Le référendum, qui devrait avoir lieu d'ici quelques semaines, introduit une dose d'incertitude supplémentaire. Sur les marchés, la nouvelle a été accueillie par des plongeons spectaculaires: à 12h30, le CAC 40 avait perdu 3,7%, les banques françaises accusant les plus forts reculs. L'euphorie de la semaine passée, qui avait salué la conclusion d'un accord, est totalement oubliée.

Agacement au sommet de l'Etat

Officiellement, l'Elysée n'a pas commenté l'annonce du référendum grec. Mais le président de la République a réuni les ministres concernés et devait s'entretenir sur le sujet avec Angela Merkel, la chancelière allemande. La réaction de Christian Estrosi, maire de Nice et proche de Nicolas Sarkozy, donne néanmoins un indice de l'agacement qui prévaut au sommet de l'Etat. «Lorsqu'on sait le mal que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont eu à faire adopter ce plan courageux, je vous le dis très clairement, je déplore cette décision qui me paraît totalement irresponsable de la part du Premier ministre grec», a-t-il lâché sur France Info.

Ailleurs en Europe, l'hypothèse d'un «non» au référendum est envisagée avec inquiétude. Pour le ministre finlandais des Affaires européennes, Alexander Stubb, le vote grec s'apparentera à un référendum sur l'appartenance à la zone euro. Quant au FDP allemand, partenaire de la CDU d'Angela Merkel, il juge avec une extrême sévérité l'attitude d'Athènes. «C'est une étrange manière d'agir", a déclaré Rainer Brüderle, président du groupe parlementaire de ce parti libéral. «On dirait que quelqu'un essaie de se dégager de ce qui a été convenu.» Et d'ajouter: «Le Premier ministre (Papandreou) a (accepté) un plan de sauvetage qui bénéficie à son pays. Les autres pays consentent à des sacrifices considérables pour des décennies de mauvaise gestion et de faible gouvernance en Grèce.»

Alors que le spectre d'un défaut de la Grèce semblait avoir été repoussé mercredi dernier à Bruxelles, il est désormais dans tous les esprits. Face à la panique généralisée, peu de voix se sont faites entendre pour soutenir la décision de George Papandréou. L'association alter-mondialiste Attac salue «une première avancée démocratique». Pierre Moscovici, directeur de campagne du candidat socialiste François Hollande, a avancé sur RTL que «les Grecs ont le droit de choisir». Un choix sur lequel le monde entier va avoir les yeux rivés dans les prochaines semaines.Point final

source: parismatch.com

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